Deux diagnostics pour une même présentation : multiples papules de couleur chair du cou - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
Plusieurs troubles acquis et bénins du tissu élastique dermique sont décrits. Nous en décrivons deux entités cliniquement similaires : la papulose fibreuse blanche du cou (PFBC) et l’élastorrhexie papuleuse (EP). L’absence d’atteinte systémique et surtout les caractéristiques histologiques les différencient du pseudoxanthome élastique.
Matériel et méthodes |
Deux femmes F1 et F2 âgées respectivement de 79 et 59 ans consultaient pour une éruption papuleuse asymptomatique du cou. Cette éruption datait de 6 mois pour F1 et d’une année pour F2. F2 était opérée pour un carcinome épidermoïde de la joue. L’examen cutané révélait chez les deux patientes de multiples papules punctiformes de 1 à 4mm, non confluentes, non folliculaires, de couleur chair et fermes, sans anétodermie au niveau des faces postérolatérales du cou. L’histologie avec coloration à l’orcéine montrait une fragmentation des fibres élastiques au niveau du derme papillaire chez F1 et du derme moyen et réticulaire chez F2 sans aspect ondulé. La coloration Von Kossa était négative. En plus, on notait un épaississement des fibres de collagène chez F2. Dans les deux cas, aucune lésion n’était trouvée ailleurs. L’examen ophtalmologique était normal. Il n’y avait pas de cas familiaux. Toutes ces données permettaient de retenir le diagnostic de PFBC pour F1 et d’EP pour F2.
Discussion |
Ces désordres acquis du tissu élastique dermique sont des entités rares. Leur étiopathogénie, mal comprise, semble être liée au vieillissement cutané dans la PFBC ce qui explique sa survenue chez le sujet âgé. L’EP touche plus fréquemment les jeunes. Les femmes sont le plus souvent touchées. L’aspect clinique ne permet pas toujours de les différencier avec parfois des papules de plus grande taille pour l’EP. L’atteinte du cou n’est pas fréquente dans l’EP qui touche surtout le tronc et les membres supérieurs. Leur connaissance permet d’éviter les investigations inutiles vu l’absence d’atteinte systémique. L’histologie est indispensable, l’élastorrehxie est un phénomène commun mais touche des couches dermiques différentes. Nous rapportons deux entités rares. Notre 2nd cas se distingue par l’âge de survenue tardif et l’association à un carcinome épidermoïde.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Élastorrhexie papuleuse, Papulose fibreuse blanche du cou, Tissu élastique dermique
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A226-A227 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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